A bon entendeur

La désinformation qui entoure le phénomène de la grippe A rappelle à tous les hommes et les femmes de bon sens l'épisode glorieux du nuage de Tchnernobil.

Ainsi, les autorités sanitaires françaises viennent d'instaurer pour la grippe A une double mesure qui prend effet au 20 juillet:

- d'une part, les patients atteints de symptomes de grippe A seront désormais orientés vers leur médecin traitant en lieu et place de l'hopital.

- de ce fait, on n'effectuera plus de prélèvement sur les patients atteints de symptomes pour identifier le type de virus.

Pourquoi une telle décision au moment où le virus de grippe A connait une expansion sans précédent en France et ailleurs?

J'ai vécu une expérience édifiante dans mon cadre professionnelle la semaine écoulée.

Un collaborateur de mon service a été soupconné d'être atteint d'une grippe A, avant qu'une rumeur non officielle ne démente et ne parle d'une grippe saisonnière.

Je ne suis pas scientifique, mais chacun sait que les grippes saisonnières ne sévissent pas au mois de juillet et tous les sites de vulgarisation médicales l'attestent.*

Depuis, une deuxième personne de mon service a été atteinte il y a 2 jours de symptomes apparentés à de la grippe.

La même réponse a été donnée par l'entreprise. Que diable cette grippe saisonnière est elle en avance!

On voit bien dans cet exemple que tous les corps constitués, autorités sanitaires, Etat, Entreprises, médias... n'ont qu'une priorité, éviter l'effet de panique dans la population.

Comme par exemple de rappeler que les malades atteints de grippe A sont soignés par un simple traitement de paracétamol et que les risques ne sont pas pour le moment supérieurs à une grippe saisonnière.

Pour autant, des mesures souterraines préventives sont prises et renseigne sur l'ampleur de la catastrophe qui nous attend dans les prochaines semaines.

Par exemple le plan de fermeture des écoles et des services publics, des supermarchés des restaurants, des cinémas et théatre, des stades et la dispense des cours aux élèves de France par les chaînes publiques.

Ou encore, les plans de crise des entreprises qui prévoient de consigner les employés non indispensables chez eux et de les doter de PC nomades connectés aux serveurs de la société.

Enfin, l'achat en grande hâte par le ministère de la santé de 130 millions de doses de vaccins spécifiques grippe A alors que ce vaccin n'existe pas.

Je fais le malheureux pari que les mêmes autorités qui prennent autant de soins actuellement à maitriser et à contenir l'information auront à répondre demain de la non mise en place du principe de précaution.

La mise en oeuvre principe de précaution aurait constitué par exemple à fermer avant les migrations estivales les frontières aux personnes, de distribuer et veiller au port de masques de protection dans les transports en commun, de rappeler par voie de médias et affiches les règles d'hygiène à tenir pour se laver les mains, tousser ou éternuer dans un lieu public.

Quand aux causes qui ont amenés à cette catastrophe à venir, c'est le total mutisme, mais j'aurais l'occasion d'y revenir dans un prochain article d' A bon entendeur...

* http://www.rue89.com/infusion-de-sciences/2009/07/17/grippe-ah1n1-le-virus-voyage-avec-les-vacanciers

** article du professeur Didier Raoult virologue à l'hopital de Marseille dans le point N° 1924 "Notre plan de bataille n'est pas le bon"- http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-07-30/h1n1-notre-plan-de-bataille-n-est-pas-le-bon/920/0/365648